ملخص الدرس / الثالثة ثانوي/اللغة الفرنسية/Méthodologie de l écrit/Rappel de notions fondamentales du texte argumentatif
Argumenter dans une lettre ouverte
Introduction
Sujet amené (faits percutants)
Le tabac est l'une des causes ples plus importantes due décès dans le monde; 1 mort chaque 4 secondes et environs 5 millions par an. Si le niveau de tabagisme actuel persiste, ces morts se dénombreront à 10 millions par an à partir de 2020.
Sujet posé (sujet et question qui sous-tendent le débat)
Présentement, vous, Monsieur le Ministre, cherchez à connaitre l'opinion des jeunes par rapport à la vente libre des produits du tabac.
(La thèse (prise de position plus claire)
Monsieur, il serait peut-être temps de mettre fin à cette immense fléau causé par le tabagisme en rendant illégal la vente des cigarettes.
Le sujet divisé (partie non obligatoire)
Ainsi, le gouvernement cesserait d'encourager les actions d'une industrie malintentionnée et, par le fait même, contribuerait à freiner de façon considérable les conséquences liées au tabac.
Développement:
1- La formulation de l'argument
D'abord, fermer les yeux sur la vente des cigarettes, c'est encourager une industrie hypocrite et manipulatrice.
2- L'explication de l'argument
Effectivement, les stratégies employées par l'industrie du tabac sont extrêmement malhonnêtes; elles chechent à séduire les esprits naïfs et facilement influençable.
3- Le fondement de l'argument
Prenons pour exemple des documents d'archives qui prouvent sans l'ombre d'un doute que les différentes sociétés comme Marlboro cherche en toute conscience à influencer une clientèle agée entre 15 et 24 ans. De toute évidence, on souhaite s'enrichir aux dépens des personnes encore plus fragiles sur le plan individuel. L'industrie sait très bien que plus l'individu débute tôt à consommer du tabac, plus da dépendance à ce produit sera grande et tenace. La dégradation de la santé de la personne n'est pour elle nullement une préoccupation, son but unique étant d'encaisser le maximum de profits.
Conclusion
1- La synthèse
En somme, ma position est catégorique : le gouvernement devrait intérdire la vente libre des cigarettes. Il faut tout mettre en oeuvre pour freiner une industrie véreuse et insensible qui s'enrichit en vendant les produits meurtriers.
2- L'ouverture
Monsieur le Ministre, depuis le début de la lecture de ce texte, plusieurs dizaines de personnes sont décédées à cause de la cigarette. Sachant que vous pourriez empêcher plusieurs de ces décès, ne ressentez- vous pas un brin de culpabilité ?
Convaincre - persuader
A) Thèse = l'idée qu'on défend : je voudrais sortir avec mes amis (es)
B) Plusieurs moyens pour la défendre
1- Convaincre :
a- Définition : faire adhérer son interlocuteur à sa thèse en s'adressant à sa raison utiliser des arguments rationnels (qui visent la raison).
b- Comment convaicre ? : avec des exemples illustrants les arguments et/ou avec des connecteurs de cause, de conséquence, d'opposition, etc.
c - Plusieurs types de raisonnement :
- Le raisonnement déductif : on part d'une loi générale au cas particulier (principe d'une démonstration mathématique) :
exemple: "je sais que a//b et que b//a
Or quand 2 droites sont // entre-elles et si une est // à l'une, elle est aussi // à l'autre;
donc a//c".
"Tous les adolescents de mon âge sortent sans leurs parents, donc j'ai le droit de sortir avec mes amis (es)".
- Le raisonnement inductif : on part d'un cas particulier à une loi générale ( principe de la recherche scientifique) :
exemple : constat : " La banquise au pôle Nord fond. Donc la planète est entrain de se rechauffer".
" Said sort sans ses parents; donc les adolescents sortent avec leurs amis (es)".
- Le raisonnement avec concession: on commence par admettre certains points de la thèse adverse pour mieux la contredire:
exemple : " je sais que Nabil n'as pas le droit de sortir sans ses parents; mais Nabil semble triste et dépressif , et ses professeurs lui reproche son manque de maturite et d'autonomie. Donc si vous voulez que je gagne en maturité, laissez-moi sortir."
- Le raisonnement par l'absurde : démentrer les conséquences absurdes de la thèse adverse.
exemple : "je n'aurais pas le droit de sortir car tu me l'ordonnes ? Mais si tu me donnais l'ordre de me jeter par la fenêtre, devrais-je t'écouter ?"
d- Plusieurs types d'arguments :
- Argument d'autorité : il fait référence à une personnalité célèbre, réputée, sage ou à une des ses citations : "comme disait mon professeur, les élèves doivent se reposer pendant les vacances afin de revenir travailler sereins".
- Argument ad hominem : il vise la personne directement :"cette fille folle t'as mis dans la tête ses idées".
2- Persuader :
a- Définition : faire adhérer son interlocuteur à ses idées en utilisant des arguments irrationnels (qui ne font pas appel à la raison) : on fait appel à sa sensibilité, aux sentiments.
Exemple : "si tu ne me laisse pas sortir, je serai le plus malheureux du monde".
Plusieurs éléments servent à persuader :
- La prise en compe du destinataire de la thèse :
- L'apostrophe : "Maman...Papa".
- Le tutoiement ou le vouvoiement.
- L'impératif : "laisse-moi sortir !".
- L'interrogation rhétorique : " serais-je heureux si je reste enfermé à la maison ?".
- Les modalisateurs : souligner son implication dans le discours
- Adverbes : extrêmement, terriblement...
- Adjectifs: triste, désemparé ...
- Les figures de rhétorique : ils ont pour but de toucher l'auditoire
- métaphores, comparaisons, hyperboles...
3- Délibérer:
L'orsqu'on hésite entre deux thèses; il s'agit donc de peser le pour et le contre. On aboutit alors au dilemme : choix à faire entre deux propositions qui mènent l'un à l'autre à un sacrifice véritable.
Exemple:
1- Rester travailler à la maison = tu seras frustré = tu auras une bonne note + tu seras récompensé par es parents = +
2- Sortir avec ses amis = tu vas passer un bon moment = tu auras une mauvaise note + tu risque de redoubler ta classe = -
Et donc tu choisis ce qui est positif, c'est à dire de rester travailler à la maison.
Techniques d'écriture : le compte-rendu objectif
Texte :
J'étais arrivé en 1954 en Alsace à l'âge de 25 ans. J'avais travaillé dans les chemins de fer. En 1960, j'habitais à la place de l'Eglise de Pantin. J'avais accumulé plusieurs petits emplois.. Je cotisais pour le FLN comme tout Algérien. J'assistais aux réunions une fois par mois. On ne se réunissait jamais au même endroit.
J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre, une semaine avant l'événement, la première fois à la radio française, et ensuite à la réunion. Il était évident pour moi que cela allait se dérouler en toute pacificité. Il était impensable de s'armer ni même de riposter.
Le 17 octobre 1961, je pris le métro à l'Eglise de Pantin seul vers 17h00 pour me rendre à Opéra. A la Gare de l'Est, je devais prendre la correspondance en direction d'Ivry.
Arrivé à Opéra vers 18h30, des policiers armés nous attendaient matraque à la main pour nous forcer à longer un long tunnel qui reliait le métro au commissariat. Nous n'avions même pas eu le temps de manifester. Nous pénétrions dans le commissariat les mains sur la tête doucement en silence sous une pluie de coups, on nous avait parqués dans le couloir où des fourches avaient été installées au sol et où l'eau ruisselait pour nous éviter de nous asseoir. La police n'avait pas été prise de court par les événements, au contraire elle paraissait s'être bien organisée. Nous avions peur et d'autant plus peur qu'au loin nous entendions des hurlements de souffrance. Personne n'osait s'adresser la parole. Personne ne savait ce qu'il allait nous arriver. Quand soudain vers 24h00, les policiers sont venus nous chercher. Nous embarquions toujours en silence les mains sur la tête baissée dans les camions. Certains avaient été sauvagement amochés par la police, d'autres courbaient le dos ou traînaient la jambe. Je ne savais pas où on nous emmenait. Nous étions terrifiés, mais nous ne l'extériorisions pas.
Nous étions arrivés enfin au centre de tri de Vincennes, ce que je sus par la suite. L'endroit était aussi immense qu'un stade ou 13 un parc, couvert de zinc. Le spectacle qui s'offrait à nous était impressionnant, il y avait des centaines et des centaines d'hommes, certains plus " démolis " que d'autres, qui étaient serrés comme des sardines.
J'étais resté trois jours au centre de tri sans manger et sans dormir. J'appréhendais l'intoxication alimentaire. Aux rares distributions de sandwichs au chocolat, certains réussissaient à se procurer des bouts de carton sur lesquels on s'asseyait à tour de rôle.
Il faisait très froid alors il fallait impérativement se mouvoir.L’endroit était immense.
Vendredi, 17h00, on m'appela. On me fit rentrer dans un bureau. Les policiers procédaient à une vérification d'identité: prise d'empreinte de tous les doigts de chaque main et photographie des quatre faces du visage. Seuls ceux, qui étaient fichés suspects FLN, devaient subir un "interrogatoire torture". Ceux qui, étaient tout juste majeurs, (21 ans à l’époque) étaient envoyés au bled pour se battre contre leurs propres frères. On me relâcha. Je rentrai en métro presque sans marque à la maison. J'avais eu de la chance.
El watan le 24/08/2008.
Entretien avec M.Aouaz, Propos recueillis par Samira Mesbah
Techniques d'expression écrite :
Le compte-rendu objectif :
1ere phase :
Informations sur le document :
- Le titre : manifestation du 17 Octobre 1961
- L'auteur : (journaliste) : Samira Mesbah
- Le témoin : M.Aouaz ( le narrateur)
- Le type de texte : récit ou fait d'histoire (un article de presse)
- La source : le journal (un quotidien) EL WATAN
- Date : 24/08/2008
- La visée : informative
2eme phase :
Le résumé :
Le narrateur/le témoin, un algérien immigré et adhérent du FLN , raconte (relate) sa participation aux manifestations pacifiques du 17 Octobre 1961, à Paris.
Quand il est arrivé à Opéra vers 18.30, la police était déjà là. Elle a forcé les manifestants à longer un tunnel qui menait au commissariat sous des coups de matraques. Ils y sont restés jusqu'à minuit dans des conditions très pénibles. Térrifiés, ils ont ensuite étaient émmenés, dans des camions, dans un centre de tri à Vincennes.
M.Aouaz y a passé trois jours dans le froid, sans manger ni dormir.
Vendredi, 17h00, on l'a relâché.
Rédaction du compte-rendu :
Un compte-rendu (possible)
Ce texte est un article de presse contenant le témoignage de M.Aouaz, recuillis par la journaliste Samira Mesbah, dans le quotidien EL WATAN du 24/08/2008.
Pour nous informer, le narrateur (M.Aouaz, un algérien émmigré et adhérent du FLN) évoque sa participation aux manifestations du 17 Octobre 1961, à Paris.
Ce jour-là, à 18h30 mn, il est arrivé sur la Place Opéra. La police était déjà là : elle les attendait.
Elle les a forcés à longer un tunnel qui menait au commissariat sous des coups de matraques.
Ils y sont restés jusqu'à minuit dans des conditions très pénibles.
Térrifiés, ils ont ensuite émmenés, dans des camions, dans un centre de tri à Vencennes.
M.Aouaz y a passé trois jours dans le froid, sans manger ni dormir.
Vendredi, 17h00, on l'a relâché.
Argumenter
SOUTENIR, DISCUTER, DEBATTRE, REFUTER ...
L'argumentation est une forme de discours qui vise à convaincre l'interlocuteur. Argumenter c'est défendre une idée, une opinion, un projet au moyen d'arguments. Une argumentation est constituée d'un ensemble d'arguments mis au service d'une thèse (l'idée principale défendue par le locuteur). Les exemples servent à présenter les arguments sous forme de faits concrets ou constats. Ces exemples suivent généralement l'idée qu'ils illustrent. Les connecteurs logiques servent à souligner les étapes de l'argumentation en liant entre elles les phrases ou les propositions.
L'argumentation et ses stratégies
Dans un texte argumentatif, le locuteur cherche à convaincre un destinataire et à lui faire adopter son point de vue. Il va donc utiliser des arguments et des types de raisonnement, dans le cadre d'un plan plus vaste qui les regroupera, les enchaînera, les opposera en fonction du but final : c'est ce plan d'ensemble qu'on appelle stratégie de l'argumentation. Il s'agit dans une situation d'énonciation donnée d'exposer et de soutenir une thèse, le plus souvent contre une thèse opposée, explicite ou implicite, que l'on cherche à réfuter ou à discuter.
EXPOSER, SOUTENIR
Les arguments
Plusieurs types d'arguments, dont il conviendra d'examiner la validité et la pertinence, peuvent développer une thèse :
- Les arguments de logique, forts de leur cohérence rationnelle.
- Les arguments de valeur, qui se réfèrent à un système de valeurs et sont donc d'une validité plus discutable.
- Les arguments d'expérience, de l'ordre du constat, de l'observation
- Les arguments d'autorité, qui s'appuient sur des références (littéraires, philosophiques, religieuses, etc.), jugées incontestables. Mais le recours à ses références varie selon les cultures et les idéologies, d'où la valeur limitée de ce type d'argument.
- L'argument de mauvaise foi : il se sert de la propre personnalité de l'adversaire pour réfuter ses idées.
Il arrive qu'à l'argument se substitue un jugement de valeur : l'opinion, personnelle ou collective, qui fait passer un point de vue individuel pour une vérité universelle.
Leur organisation, variable, est mise en évidence par la typographie, la disposition en paragraphes, les mots de liaison ou connecteurs.
Les mots de liaison :
Ils articulent les arguments en chaînons élémentaires, mettent en relief l'ordre dans lequel ils se suivent et assurent la cohérence du propos. On retiendra surtout les termes qui expriment :
- La succession: d'abord, de plus, puis, encore, en outre, enfin.
- L'opposition : mais, toutefois, cependant, néanmoins, pourtant, quoique.
- La cause: car, parce que, puisque, comme...
- La conséquence :ainsi, si bien que, de sorte que, c'est pourquoi, donc ...
L'ordre des éléments :
La thèse peut être énoncée au début de l'argumentation avant d'être vérifiée et confirmée, ou après une concession, ou à la fin, comme la conclusion de l'argumentation.
Arguments et exemples peuvent progresser selon un ordre chronologique, selon le domaine considéré (moral, politique, économique, juridique, culturel, etc.) ou selon leur nature (caution scientifique, faits d'expériences courantes, etc.). L'exemple, tiré de réalités concrètes, sert de simple illustration ou constitue un véritable argument quand il est invoqué comme preuve.
Le raisonnement :
Il peut procéder par :
- Déduction: d'un enchaînement de propositions générales, il dégage une conséquence logique sous forme de proposition particulière.
- Le syllogisme est le type même du raisonnement déductif : de deux propositions générales (l'une majeure et l'autre mineure), il tire une conclusion particulière (tous les hommes sont mortels; or Socrate est un homme; donc Socrate est mortel).
- Induction: le raisonnement part d'une ou plusieurs observations particulières pour aboutir à une conclusion générale.
- Analogie et comparaison: le raisonnement procède par rapprochement de réalités ou de situations: il étend à l'une le constat fait à propos de l'autre.
- Le sophisme: qui, sous l'apparence d'une argumentation logique, aboutit à une conclusion fausse: un cheval bon marché est rare, or tout ce qui est bon marché est cher; donc un cheval bon marché est cher.
REFUTER,DISCUTER
Quand le texte consiste à réfuter ou à discuter la thèse d'autrui, il se fait dialogue ou controverse.
On peut présenter la thèse adverse en procédant par opposition à l'aide de termes adversatifs (cependant, mais, néanmoins...) ou par concession, en envisageant l'argument de l'adversaire et les objections éventuelles :certes...mais; il est vrais que...cependant, etc.
Pour emporter l'adhésion de l'interlocuteur, on peut user de stratégies qui jouent sur l'implicite (ce que le locuteur présuppose ou sous-entend sans le dire) et l'ironie (qui consiste à laisser entendre le contraire de ce qui est dit explicitement) :on feint d'adopter l'opinion de l'autre pour mieux la détruire en la ridiculisant. C'est l'un des moyens de la polémique et il vise à déprécier l'adversaire, sous couvert de son éloge. On y sollicite la connivence du lecteur/ auditeur parle biais de la raillerie.
DISCUTER, DEBATTRE
Beaucoup de discussions tournent court. Les interlocuteurs ne s'écoutent pas, chacun suit son idée, les mots n'ont pas le même sens pour tous, la discussion est stérile et peut même devenir violente...La prise de conscience des difficultés de la communication et l'entraînement à l'expression permettront de participer à des échanges satisfaisants. Il s'agit donc, dans un débat ou une discussion de :
1- Tenir compte de la situation de communication
Toute prise de parole nécessite d'être attentif à la situation de communication et d'en tenir compte. On ne parlera pas de la même façon dans une réunion électorale, dans une classe, dans une conversation entre amis, dans une discussion familiale, etc. Chaque prise de parole doit tenir compte de l'interlocuteur auquel elle s'adresse.
2- Clarifier le débat
Une débat ne peut être réussi que si les interlocuteurs ont su se mettre d'accord sur l'objet du débat.
Pour cela, il est souvent nécessaire de préciser le sens des mots employés. Pour chaque interlocuteur, en effet, les mots peuvent avoir des connotations différentes dues à son expérience propre, sa culture, sa psychologie.
D'autre part, il faut se méfier des jugements hâtifs fondés sur des préjugés, c'est-à-dire des idées toutes faites ou des clichés hérités du milieu ou de l'éducation.
3- Ecouter et reformuler
Un débat réussi suppose que les interlocuteurs soient de bonne foi, se respectent mutuellement et se refuse à imposer leur opinion par la force. Entendre n'est pas écouter. Bien écouter les autres participants au débat permet d'apprendre à nuancer son opinion car en prenant en compte leur avis, on affinera ses propres arguments. Une bonne écoute est active, c'est-à-dire qu'elle doit permettre la reformulation. Reformuler consiste à reprendre ou à résumer avec d'autres mots ce que l'interlocuteur a voulu dire sans déformer sa pensée. C'est un moyen de vérifier si on a bien compris sa pensée.
4- Trouver des arguments
Pour trouver des arguments, on peut faire appel à ses expériences personnelles, à ses souvenirs de lecteur, de films ou de documentaires, à ses rencontres, etc. L'idée générale naîtra des exemples. Il est nécessaire de varier les approches: historiques, économiques, sociales, psychologique, etc.
On peut enfin mieux comprendre la complexité d'un problème en se mettant à la place des différents acteurs concernés par la question.
5- Prendre la parole pour défendre son point de vue
La prise de parole ne peut être possible que lorsque celui qui parle a terminé son idée. Lorsqu'un s'exprime, il faut savoir l'écouter sans lui couper la parole.
La communication non verbale tient une grande place dans les débats: gestes et attitudes, mimiques, regards, etc. La voix doit être posée, audible, articulée, la respiration maîtrisée. Le recours à l'exemple frappant, à l'anecdote facilitera l'adhésion des interlocuteurs.
6- Exprimer et défendre une opinion
Les verbes d'opinion et de déclaration ainsi que certaines tournures impersonnelles permettent de préciser et d'affirmer avec plus ou moins de conviction un avis:
- Exprimer une position de façon neutre: je pense, je dis, j'affirme, je suis d'avis...
- Formuler le doute et l'incertitude: je crois, je suppose, je doute, je ne pense pas, il est peu probable, je me demande si...
- Exprimer la conviction: je suis sûr (e) que, je soutiens que, j'affirme que, je ne doute pas que, j'insiste sur le fait que, il est évident que, il est certain que...
- Pour exprimer un accord, un consentement, un ralliement à l'opinion d'un interlocuteur, vous pouvez commencer ainsi: j'admets, je conviens, je défends, je soutiens...
- Pour exprimer un désaccord, une opposition, une objection, mettre à jour un différend, un litige ou engager une discussion, vous direz au contraire: je ne suis pas d'accord, je m'élève contre, je souhaite objecter que, je m'oppose, je rejette,...
Choisir un vocabulaire valorisant ou dévalorisant fera aussi valoir votre opinion. En effet, selon que vous emploierez un vocabulaire mélioratif ou péjoratif, vous donnerez déjà une impression favorable et flatteuse ou défavorable et négative de ce dont vous parlez.
Des mots pour organiser son argumantation
1- Des mots pour signaler ou exprimer une concession:
- Il se peut que...; - il n'est pas impossible que ...; - l'intérêt de...est incontestable/indiscutable; - reste à savoir si...; - sans doute...mais...; - il ne fait pas de doute que...mais...; - on peut parfaitement admettre...mais...;
A ces expressions on peut ajouter l'ensemble des formes ou expressions qui s'organisent de la façon suivante :
La reconnaissance des faits :
- Reconnaître, admettre, avouer, accorder, concéder, il est exact/ vrai/ sûr/ certain/ admis..., assurément, évidemment, incontestablement,indubitablement, de toute évidence, effectivement, certes..., en dépit de..., bien que..., même si..., quand bien même..., à supposer que..., en admettant que...
L'opposition
Mais, en fait, toutefois, cependant, néanmoins, quand même, pourtant, reste que, tout de même, pour autant
2- Des mots pour signaler ou exprimer une contradiction :
Il est contradictoire de ..........et au même moment de...
peu logique de ..........et en même temps de...
illogique de ...........et simultanément de ...
peu cohérent de ...........et de ...
peu rigoureux de .........et de ...
3- Des mots pour exprimer son désaccord :
Contester, objecter, récuser, rejeter, réfuter, rétorquer, contredire, critiquer, démentir, nier, en revanche, au contraire, à l'opposé.
4- Des mots pour exprimer une insistance :
Non seulement .....mais aussi/ encore; - même; - à plus forte raison; - d'autant plus que...
5- Des mots pour indiquer ce qui se ressemble :
Il en va de même;- on retrouve le/la même; - de façon identique; -également; - de même que ...
6- Des mots pour mettre en relief :
- C'est ......qui; - c'est ......que; - ce qui......; - c'est ce que......., - c'est ....
7- Des mots pour attirer l'attention du locuteur :
- Notons que ...; - sait-on que...?; - précisons que...;- rappelons que...;- il faut attirer l'attention sur le fait que...; - il faut mentionner que/ signaler que...
8- Des mots pour expliquer un détail :
- C'est-à-dire;- ce qui veut dire;- ce qui signifie ...
9- Des mots pour éviter un malentendu :
- Bien loin de....; - non pas pour....mais; - ce n'est pas ....mais;- c'est moins ....que...
10- Des mots pour exprimer son hésitation, son indécision :
- Il est encore trop tôt pour...; - il est prématuré de ...; - il n'est pas encore temps de/pour...;- je ne dispose pas de suffisamment d'éléments d'appréciation (d'information (s) pour...; - de données sûres...;- de résultats...;- il faut savoir si...; - je me demande si...; - je me pose la question de ...
11- Des mots pour réfuter :
- Lorsque vous vous opposez à quelqu'un, vous vous opposez d'abord à ce qu'il vient de dire. Vous rapporterez ses propos pour les critiquer. vous pouvez adopter trois positions :µ
- Position neutre : M.X. dit que...; pense que...; estime que...
- Position défavorable: M.X. prétend que...; voudrait nous faire croire que...
- Mise à distance: M.X. soutient que...; affirme que...; assure que...
La lettre de motivation
Pour intégrer une école d'études supérieures ou postuler à un emploi, il est préférable de présenter un dossier intégrant une lettre de motivation.
A la différence du CV ( Curriculum vitae) qui sont de plus en plus standardisé, la lettre de motivation permet d'exprimer les raisons pour lesquelles on a choisis telles études ou telle formation, et tel institut plutôt qu'un l'autre. Elle reste le seul espace d'expression qui permet aux destinataires (directeurs d'instituts ou d'entreprises) d'imaginer la personnalité du candidat avant de le rencontrer ou de le recevoir en entretien.
La lettre de motivation (accompagnée ou non d'un CV) doit clairement mentionner l'âge et s'appuyer tout particulièrement sur les compétences et qualités qui permettront d'être sélectionnées.
Celui qui l'écrit doit montrer, dans sa rédaction, qu'il est renseigné sur l'établissement visé et qu'il souhaite y étudier ou y travailler pour des raisons précises et positives (par exemple : il estime ses traditions, ses méthodes, ses productions, ses oeuvres, etc.). Il doit aussi savoir expliquer qu'il est la personne parfaitement adaptée au poste de travail ou aux études envisagées.
- en affichant ses raisons et ses objectifs
- en mettant en valeur les aspects intéressants du poste sollicité
- en développant son CV et en soulignant les points positifs de son passé, de son niveau d'instruction et de culture, de son efficacité passé comme gage de son efficacité future, de son dynamisme et de son esprit d'équipe.
a- Comment présenter la lettre de motivation
La lettre de motivation doit obéir à quelques règles de présentation :
- un tiers de la page doit être consacré à l'en-tête.
- une marge de deux ou trois centimètre doit être prévue.
- deux ou trois lignes réservées à la formule de politesse et un espace pour la signature
La lettre de motivation est donc une lettre qui dit bien et brièvement ce qu'elle a à dire: il faut que le candidat donne envie au lecteur de le rencontrer.
Une bonne lettre de motivation est une lettre qui dit très simplement pourquoi l'on a envie d'étudier dans telle université ou de travailler dans telle entreprise et qu'on a les qualités requises pour cela.
b- Comment construire la lettre de motivation
1- L'en-tête de la lettre de motivation :
Dans lequel cinq éléments doivent figurer avant le corps de la lettre : les coordonnées, l'objet du courrier, le nom du destinataire, le lieu et la date.
2- Le corps de la lettre :
Dans lequel sont rédigées les motivations dans un style clair et concis. C'est la partie la plus importante dans la mesure où y figurent les arguments qui feront réagir positivement le destinataire.
3- La formule de politesse :
La formule de politesse clôt la lettre : elle doit être brève et conforme aux formules utilisées.
4- La signature de l'intéressé :
Elle est obligatoire car elle est la preuve que la lettre est personnelle et qu'elle a été écrite par l'intéressé lui-même.
c-Comment rédiger la lettre de motivation
- Commencer par donner une image plutôt favorable de soi.
- Choisir ses arguments et évoquer des faits concrets plutôt qu'énoncer des qualités comme "je suis organisé", " j'aime le travail d'équipe", etc.
- Montrer qu'on est bien informé sur l'école et le type de formation qu'elle propose, bien renseigné sur les activités de la société dans laquelle on veut travailler.
- Indiquer également qu'on porte un intérêt particulier à cette formation ou à ce travail.
N'oubliez pas que :
- Le corps de la lettre occupe peu de place. Ce qui est dit doit être simple et convaincant.
- Un candidat retient l'attention quand il écrit très simplement comme par exemple : " je réponds à votre annonce parce que vos activités m'intéressent. D'ailleurs, j'ai fait un stage et travaillé dans ce secteur. J'ai déjà acquis telle et telle compétence dans ce domaine et souhaite vivement continuer dans cette voie".
- La formule de politesse doit rester sobre.
Exemples :
- "En espérant avoir exposé des raisons valables à ma possible admission dans votre institut, veuillez agréer, Madame/Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées".
- "Dans l'attente d'une réponse favorable, je vous prie d'accepter, Madame/Monsieur, l'expression de mes sincères salutati
Exemple d'une lettre de motivation
BELGACEM Latifa Biskra, le 11 septembre 2006
Adresse: 15, Rue de le Liberté, Biskra
Email: [email protected]
A Monsieur le gérant
de la librairie "Ibn Rochd"
39, Bd des Martyrs, Biskra
Objet : Réponse à l'annonce parue le 05/09/2006
Référence: 834864M
Monsieur
C'est avec intérêt que j'ai relevé votre annonce parue aujourd'hui dans divers quotidiens pour un poste de vendeuse dans votre librairie.
Ayant acquis une certaine expérience professionnelle dans divers secteurs d'activités économiques, j'ai pu développer mon sens de l'organisation. J'ai eu, ces deux dernières années, l'opportunité de travailler, à Constantine, en qualité de vendeuse-conseillère-caissière dans une librairie/papeterie/presse qui compte une large clientèle. Dynamique, motivée et ponctuelle, j'ai assumé, souvent seule, la bonne marche de cet établissement. Ce poste me permettrait de m'impliquer pleinement dans un domaine que j'ai pu appréhender et dans lequel j'ai exercé avec efficacité. Je suis capable, en effet, d'établir des bons de commandes de livres et autres ouvrages, de gérer le stock en librairie et de dresser l'inventaire annuel en utilisant l'outil informatique.
Disponible, j'aimerai poursuivre cette description de vive voix et répondre à vos éventuelles questions.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes salutations distinguées.
Signature
Grille d'auto évaluation d'une lettre de motivation
- Contenu : Volume
- Indicateurs : - La lettre de motivation est-elle écrite sur une seule page ?
- Contenu : Organisation
- Indicateurs : - L'en-tête indique-t-il clairement toutes mes coordonnées ?
- Le lieu et la date sont-ils portés et visibles ?
- Le destinataire et son adresse sont-ils mentionnés ?
- L'objet de la lettre est-il mentionné ?
- Les parties de la lettre sont-elles visibles ?
- La formule de politesse existe-t-elle en fin de lettre ?
- La lettre est-elle signée ?
- Mon nom est-il écrit en lettres majuscules ?
- La qualité du destinataire est-elle précédée du titre de courtoisie (Monsieur, Madame, Mademoiselle) ?
- Contenu : Pertinence
- Indicateurs : - Les parties de la lettre commence-t-elles par une majuscule ?
- Les arguments avancés sont-ils pertinents et clairement formulés ?
- L'argumentation est-elle construite de manière cohérente ?
- Le style est-il clair et sans contresens ou contradictions ?
- Contenu : Langue
- Indicateurs : - Les phrases sont-elles courtes et bien construites ?
- Les temps verbaux sont-ils bien utilisés ?
- La grammaire est-elle respectée (accord des adjectifs, des participes ...) ?
- Les pronoms personnels sont-ils correctement employés ?
- La formule de politesse est-elle correctement construite ?
- Les fautes d'orthographe sont-elles corrigées ?